Le LegalTech est devenu indispensable pour réaliser certaines démarches juridiques et administratives. La loi sur la modernisation de la Justice implique notamment une plus large utilisation du portail internet pour simplifier les démarches judiciaires.

Le LegalTech simplifie-t-il vraiment les démarches et le droit ?

Les paperasses juridiques et administratives sont, le plus souvent, source de stress et d’inquiétude pour de nombreuses personnes. Comprendre les termes juridiques n’est pas à la portée de tous. En outre, les procédures sont parfois très complexes et lentes.

Le fait de pouvoir générer rapidement un contrat de bail type sur Internet a été une véritable révolution. Grâce à l’automatisation, le contrat de bail proposé est mis à jour et conforme aux lois en vigueur pour une location. Il suffit alors de le télécharger ou de l’imprimer et la plupart du temps, c’est gratuit.

De même, on peut aussi payer ou demander l’annulation d’une amende en ligne grâce à la digitalisation des services concernés. Plus besoin de se déplacer ou de faire la queue pour s’acquitter de ses obligations.

Pour les entreprises, les bénéfices du LegalTech sont encore plus visibles. Elles peuvent effectuer des démarches comme la facturation ou le recouvrement des impayés directement en ligne.

Vers un élargissement des domaines d’application du LegalTech

S’il s’est cantonné au départ au téléchargement de modèle de lettre juridique, le LegalTech envahit peu à peu tous les domaines d’activité tel que la création d’entreprises.

Plusieurs métiers du droit subissent de profondes mutations grâce à ces nouvelles technologies. Les innovations et les progrès tels que le big data ou encore la signature digitale ont permis d’accélérer les procédures légales. Les avocats peuvent désormais être mis en relation directement avec des clients potentiels via des plateformes spécialisées telles que Jurifiable.com.

L’intelligence artificielle, le machine-learning, le deeplearning, l’ubérisation, vont permettre de pousser cette nouvelle tendance encore plus loin. 2017 verra notamment le lancement du robot avocat et des progrès qu’il permettra de réaliser en ce qui concerne la mobilité des avocats.

Le bilan du LegalTech en chiffres

Le LegalTech est aujourd’hui un terme bien connu du grand public. Plus de 75 % des Français se disent en effet prêts à utiliser Internet pour consulter un avocat.

L’autre signe qui prouve que le LegalTech se porte bien est le nombre de start-up de droit qui voit le jour en France comme dans le reste du monde. Il s’en crée 22 chaque année (45 en 2015) selon l’étude menée par le magazine spécialisé Day One.

Si le secteur se porte bien, c’est en partie dû à une demande en constante progression. Le public est réceptif à cette digitalisation du droit. Internet change les rapports des Français avec le droit et les institutions juridiques.

Le LegalTech est bien en marche en France comme dans le reste du monde. Les premiers concernés semblent avoir compris que ce changement est inévitable. Les professions s’organisent et s’adaptent sans toutefois avancer de certitudes quant à l’avenir.